Dans Maria, le dernier film de Pablo Larraín, Angelina Jolie se glisse dans la peau de la légendaire soprano Maria Callas. L’histoire explore les derniers jours de la diva, entre la dégradation de son corps et la lutte pour préserver sa voix, tout en mettant en lumière sa profonde solitude. Ce film, qui clôt la « trilogie des femmes marquantes du XXe siècle » du réalisateur, plonge dans l’intimité de la chanteuse, révélant la tension entre sa personnalité publique et son identité privée.
Pour rendre hommage à Callas, Angelina Jolie a suivi une formation intense en chant lyrique. Si la plupart des scènes musicales du film utilisent les enregistrements originaux de la soprano, l’actrice a tenu à chanter elle-même dans les scènes finales, cherchant ainsi à saisir l’essence même de la musique de Callas. Ce défi technique et émotionnel a permis à Jolie de se libérer intérieurement, une expérience qu’elle considère comme une véritable “thérapie”.
À travers son travail sur le personnage, Jolie découvre une connexion profonde avec Maria Callas, notamment en raison de leur solitude partagée, malgré leur présence imposante dans le monde. Une performance poignante qui rend hommage à la grandeur et à la vulnérabilité d’une des plus grandes artistes de l’histoire.
Le film, bien plus qu’un simple biopic, est également un voyage introspectif pour Angelina Jolie. L’actrice évoque son apprentissage de l’opéra comme un moyen de « retrouver sa voix » et d’ouvrir des « zones du corps » longtemps bloquées par des traumatismes personnels. Ce processus, qui l’a conduite à une forme de catharsis, reflète la quête de Maria Callas pour la perfection et l’expression pure à travers la musique. Jolie, en incarnant la diva, trouve ainsi un terrain d’unité avec elle, une sorte de catharsis partagée, marquée par la discipline et la recherche de l’authenticité.