La ville de Zagora vibre cette semaine au rythme du 7ᵉ art, à l’occasion de la 18ᵉ édition du Festival du film transsaharien, qui se tient du 9 au 13 décembre 2025, en présence d’un large public de cinéphiles, d’artistes et de figures culturelles nationales et internationales. Véritable carrefour culturel au cœur de la vallée du Drâa, cet événement cinématographique majeur continue de jouer un rôle essentiel dans le rayonnement artistique et touristique de la région.
Organisé par l’Association du film transsaharien de Zagora, le festival s’inscrit dans une démarche de promotion des valeurs de tolérance, d’ouverture et de diversité culturelle, tout en soutenant la production cinématographique locale et les échanges entre créateurs du Maroc, d’Afrique, du monde arabe et d’ailleurs. Depuis sa création en 2003, il ne cesse de renforcer sa place dans le paysage cinématographique marocain et continental.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Khalid Chahid, président du festival, a rappelé que le cinéma constitue un levier de développement territorial et un langage universel capable de rassembler au-delà des frontières. Il a salué l’héritage historique et culturel de la vallée du Drâa, appelant à en faire une destination incontournable pour les professionnels du cinéma.
Cette édition honore le cinéma russe, avec la présence de cinéastes, diplomates et projections d’œuvres emblématiques, traduisant la volonté d’ouverture internationale du festival. Des figures diplomatiques telles que l’ambassadeur de Russie au Maroc, Vladimir Viktorovich Baibakov, et l’ambassadrice du Kazakhstan, Mme Saulekul Saylaukyzy, ont marqué de leur présence ce rendez-vous artistique.
Le programme riche de cette édition inclut quatre compétitions officielles : long-métrage, court-métrage, documentaire et scénario, avec la participation de nombreux pays et la présidence du jury confiée au réalisateur indien Anup Singh. En parallèle, des projections hors compétition, tables rondes, ateliers thématiques et autres activités animent cette semaine dédiée à la création et à la réflexion.
Pour El Madani Chikhi, président du Conseil provincial de Zagora, le développement du cinéma marocain s’accompagne aujourd’hui d’une nouvelle génération d’artistes, jeunes et engagés, qui n’hésitent pas à s’emparer des outils numériques pour proposer des récits puissants et ancrés dans les réalités sociales du pays.
À travers ce festival, Zagora affirme sa vocation de terre de culture et d’inspiration, où le cinéma devient un pont entre les peuples, un moteur de développement local, et un espace d’expression des identités multiples du Maroc et du Sahara.
