Dans les hauteurs du Royal Mansour Casablanca, au 20e étage, une adresse confidentielle redéfinit le soin masculin. Ce lieu, imaginé par Sarah Hamizi, alias La Barbière de Paris, n’est pas un simple salon. C’est une parenthèse suspendue, où chaque détail raconte une histoire de précision, de respect et de singularité.
Le décor mêle bois sombre, marbre blanc et laiton poli. Une ambiance feutrée, élégante sans ostentation, qui invite à ralentir. Dès l’entrée, quelque chose diffère. Ici, l’homme n’est pas un client anonyme, mais un visage, une silhouette, une histoire. On ne vient pas uniquement pour se faire tailler la barbe. On vient confier ce qu’on ne dit pas, dans un silence partagé. Car tout commence par un diagnostic subtil, presque invisible. Les gestes sont calmes, les regards attentifs, les outils précis. Chaque soin naît de cette écoute fine, intime.
Sarah Hamizi n’a jamais cherché à suivre les tendances. Elle préfère interroger les besoins profonds, souvent tus, d’une clientèle masculine en quête de justesse. À Casablanca, elle ne déploie pas simplement un concept. Elle transmet un regard. Celui qu’elle a affiné depuis plus de vingt ans, à Paris d’abord, puis à travers les six adresses de son réseau. Mais c’est ici, face à l’Atlantique, qu’elle pousse l’expérience encore plus loin.
Parmi les soins proposés, l’un intrigue autant qu’il séduit : la sculpture du torse. Cette technique, née de son désir de respecter le corps sans le lisser, redessine la pilosité pour en révéler les volumes naturels. Une alternative à l’épilation intégrale, pensée comme une forme d’expression. Loin de l’uniformité, ce geste met en lumière les courbes, les textures, les reliefs propres à chacun.
Dans les célèbres fauteuils Belmont, les hommes redécouvrent un autre rapport à eux-mêmes. Il ne s’agit pas d’esthétique au sens strict, mais d’un soin du détail qui devient soin de soi. Le poil n’est plus un élément à dompter, mais une matière vivante, porteuse d’identité.
